León Felipe fue uno de los poetas menos conocidos o menos populares de la generación del 27.
León Felipe
Supo describir la belleza que posee la melancolía, la pena, la añoranza, la esperanza de una libertad sin ataduras y errante.
Aventurero, bohemio y antifranquista
Su vida fue un sin fin de peripecias, de avatares extraños que le llevaron a pasar por todos los puntos cardinales de la rueda de la fortuna. Nació en una familia acomodada, (su padre era notario) y su nombre verdadero es Felipe Camino Galicia de la Rosa. En su juventud recorre España enrolado como actor cómico de una compañía ambulante Fue farmacéutico en distintos lugares de España, estuvo en la cárcel (acusado de desfalco) , se une con una chica peruana, Irene Lambarri y se radica con ella en Barcelona, al poco tiempo se separan y León Felipe decide marchar a Madrid donde se sumerge en la bohemia y sufre la pobreza con todas sus consecuencias.( Escribe Versos y oraciones de caminante su primer libro de poemas -años después titularía un poema: Versos y blasfemias de caminante- que leyó hacia 1919 en el Ateneo de Madrid.) Consigue un empleo en los hospitales de Guinea y marcha a la isla de Elobey. Allí permanece tres años para volver a España por poco tiempo y embarcarse, esta vez, hacia América.
En 1922 viaja a México con una carta de Alfonso Reyes que le abrirá las puertas del ambiente intelectual mexicano. También trabajó de bibliotecario en Veracruz y de profesor de literatura española en varias universidades de Latinoamérica. Volvió a casarse con Berta Gamboa, también profesora. Pasarán a vivir a Estados Unidos, donde estudió en la universidad de Columbia, y más tarde, da clases en distintas universidades. Publica allí el segundo libro de Versos y oraciones del caminante (1929), y tradujo a Waldo Frank y W. Whitman, autor que, junto con la Biblia, va a tener una influencia determinante sobre su poesía, tanto en la forma como en el aire profético y denostador.
Al estallar la Guerra Civil en 1936 se encuentra en Panamá, país al que dirige su poema Good by Panama tras regresar a España en ese mismo año. Aquí publica y lee en varios recitales su poema La insignia (1936), canto a la lucha y a la unidad de los grupos republicanos. Exiliado en México desde 1938, residirá allí hasta su muerte el 18 de septiembre de 1968. En aquel país pasa a ser agregado cultural de la embajada de la República española en el exilio, única reconocida entonces por el gobierno mexicano. La guerra, la derrota, el exilio, mitificados desde una actitud de rebeldía y vindicación, pero también la condición humana, se hacen presentes en sus libros
Leon Felipe recita Auschwitz en su voz.
Rarísima grabación (posiblemente la única en existencia)
Rarísima grabación (posiblemente la única en existencia)
Traduction au français
Auschwitz
A tous les Juifs du monde, mes amis, mes frères
Ces poètes de l'enfer,
Dante, Blake, Rimbaud…
Qu'ils parlent moins haut…
Qu'ils jouent moins haut…
Qu'ils se taisent!
Aujourd'hui
N'importe quel habitant de la terre
En sait beaucoup plus sur l'enfer
Que ces trois poètes ensemble.
Oui, je sais que Dante joue très bien du violon,
Ah, quel grand virtuose!
Mais qu'il n'ait pas de prétention
Avec ses merveilleux tercets,
Ses hendécasyllabes parfaits,
D'effrayer cet enfant juif,
Là, arraché à son père et à sa mère…
Et qui est seul.
Tout seul!
A attendre son tour
Devant les fours crématoires d'Auschwitz.
Dante…tu es descendu aux Enfers,
Ta main dans la main de Virgile
("Grand cicérone", ce Virgile),
Et votre truc, la Divine Comédie,
Ca a été une aventure amusante,
Du tourisme en musique.
Ca, c'est autre chose…autre chose…
Comment t'expliquer?
C'est que tu manques d'imagination!
Toi…tu manques d'imagination,
Souviens-toi que dans ton "enfer"
Il n'y a pas un seul enfant…
Et celui que tu vois, là,
Il est seul.
Tout seul, sans cicérone…
A attendre que s'ouvrent les portes d'un enfer
Que toi, mon pauvre Florentin!
Tu n'as même pas pu imaginer.
Ca c'est autre chose… Comment te dire?
Tiens! C'est un endroit où on ne peut pas jouer du violon.
C'est un lieu où se brisent les cordes
de tous
Les violons du monde.
Vous m'avez bien compris, poètes de l'enfer?
Virgile, Dante, Blake, Rimbaud…
Parlez moins haut!
Jouez moins haut!… Chut!…
Taisez-vous!
Moi aussi je suis un grand violoniste…
Et j'ai joué en enfer, bien souvent…
Mais ici et maintenant,
Je brise mon violon…et je me tais.
Traduit par Yves Aguila.
A tous les Juifs du monde, mes amis, mes frères
Ces poètes de l'enfer,
Dante, Blake, Rimbaud…
Qu'ils parlent moins haut…
Qu'ils jouent moins haut…
Qu'ils se taisent!
Aujourd'hui
N'importe quel habitant de la terre
En sait beaucoup plus sur l'enfer
Que ces trois poètes ensemble.
Oui, je sais que Dante joue très bien du violon,
Ah, quel grand virtuose!
Mais qu'il n'ait pas de prétention
Avec ses merveilleux tercets,
Ses hendécasyllabes parfaits,
D'effrayer cet enfant juif,
Là, arraché à son père et à sa mère…
Et qui est seul.
Tout seul!
A attendre son tour
Devant les fours crématoires d'Auschwitz.
Dante…tu es descendu aux Enfers,
Ta main dans la main de Virgile
("Grand cicérone", ce Virgile),
Et votre truc, la Divine Comédie,
Ca a été une aventure amusante,
Du tourisme en musique.
Ca, c'est autre chose…autre chose…
Comment t'expliquer?
C'est que tu manques d'imagination!
Toi…tu manques d'imagination,
Souviens-toi que dans ton "enfer"
Il n'y a pas un seul enfant…
Et celui que tu vois, là,
Il est seul.
Tout seul, sans cicérone…
A attendre que s'ouvrent les portes d'un enfer
Que toi, mon pauvre Florentin!
Tu n'as même pas pu imaginer.
Ca c'est autre chose… Comment te dire?
Tiens! C'est un endroit où on ne peut pas jouer du violon.
C'est un lieu où se brisent les cordes
de tous
Les violons du monde.
Vous m'avez bien compris, poètes de l'enfer?
Virgile, Dante, Blake, Rimbaud…
Parlez moins haut!
Jouez moins haut!… Chut!…
Taisez-vous!
Moi aussi je suis un grand violoniste…
Et j'ai joué en enfer, bien souvent…
Mais ici et maintenant,
Je brise mon violon…et je me tais.
Traduit par Yves Aguila.
Paco Ibáñez chante "Como tú", un poème de Léon Felipe
Mas acerca de León Felipe
León Felipe
Poemas
Yo sé todos los cuentos
Yo no sé muchas cosas, es verdad.
Digo tan sólo lo que he visto.
Y he visto:
que la cuna del hombre la mecen con cuentos,
que los gritos de angustia del hombre los ahogan con cuentos,
que el llanto del hombre lo taponan con cuentos,
que los huesos del hombre los entierran con cuentos,
y que el miedo del hombre…
ha inventado todos los cuentos.
Yo no sé muchas cosas, es verdad,
pero me han dormido con todos los cuentos…
y sé todos los cuentos.
Digo tan sólo lo que he visto.
Y he visto:
que la cuna del hombre la mecen con cuentos,
que los gritos de angustia del hombre los ahogan con cuentos,
que el llanto del hombre lo taponan con cuentos,
que los huesos del hombre los entierran con cuentos,
y que el miedo del hombre…
ha inventado todos los cuentos.
Yo no sé muchas cosas, es verdad,
pero me han dormido con todos los cuentos…
y sé todos los cuentos.
León Felipe
En Français
Je ne connais pas beaucoup de choses, c’est vrai
Je dis ce que j’ai vu.
Et j’ai vu :
Que le berceau de l’homme est balancé avec des contes…
Que les cris d’angoisse de l’homme, sont noyés
avec des contes…
Que les larmes des hommes sont bouchées
avec des contes…
Que les os de l’homme sont enterrés avec
des contes…
Et que la crainte de l’homme a inventé tous
les contes.
Je ne sais pas grand-chose, c’est vrai
Mais on m’a endormi avec tous ces contes
Et je connais toutes ces histoires.
Je dis ce que j’ai vu.
Et j’ai vu :
Que le berceau de l’homme est balancé avec des contes…
Que les cris d’angoisse de l’homme, sont noyés
avec des contes…
Que les larmes des hommes sont bouchées
avec des contes…
Que les os de l’homme sont enterrés avec
des contes…
Et que la crainte de l’homme a inventé tous
les contes.
Je ne sais pas grand-chose, c’est vrai
Mais on m’a endormi avec tous ces contes
Et je connais toutes ces histoires.
Traduction trouvée dans Grain de Sel
¿POR QUÉ HABLA TAN ALTO EL ESPAÑOL?
Leon Felipe
Traduction au français
MAIS POURQUOI L’ESPAGNOL PARLE-T-IL SI FORT?
Ce ton si élevé de l’espagnol est un défaut, un vieux défaut déjà, de race. Vieux et incurable. C’est une maladie chronique.
Nous, les Espagnols, nous avons la gorge irritée, la gorge à vif. Nous parlons à cri blessé et nous sommes désaccordés pour toujours, pour toujours parce que trois fois, trois fois, trois fois nous avons dû nous égosiller dans l’histoire jusqu’à nous déchirer le larynx.
La première fois, c’est quand nous avons découvert ce continent et qu’il a fallu que nous criions sans aucune mesure : Terre ! Terre ! Terre ! Il fallait crier ce mot pour qu’il résonne plus que la mer et qu’il arrive aux oreilles des hommes qui étaient restés sur l’autre rive. Nous venions de découvrir un nouveau monde, un monde ayant d’autres dimensions auquel, cinq siècles plus tard, dans le grand naufrage de l’Europe, devait s’accrocher l’espérance de l’homme. Il y avait des motifs pour parler fort ! Il y avait des motifs pour crier !
La deuxième fois c’est quand est arrivé dans le monde, grotesquement vêtu avec une lance brisée et une visière de papier, ce fantôme saugrenu de la Manche, lançant au vent démesurément ce mot de lumière oublié par les hommes : justice ! justice ! justice ! Il y avait aussi des motifs pour crier ! Il y avait aussi des motifs pour parler fort !
L’autre cri est plus récent. Moi, j’ai fait partie du chœur. J’ai encore la voix sombre de l’enrouement.
C’est celui que nous avons crié sur la colline de Madrid, en 1936, pour prévenir le troupeau, pour inciter les bergers à la révolte, pour réveiller le monde : Eh ! Au loup ! Au loup ! Au loup !
Celui qui a dit terre et celui qui a dit justice, c’est le même Espagnol qui criait il y a six mois seulement, de la colline de Madrid, aux pasteurs : Eh ! Au loup !
Personne ne l’a entendu. Les vieux maîtres bergers du monde qui écrivent l’histoire selon leur caprice, ont fermé tous les volets, ils ont fait les sourds, ils se sont bouchés les oreilles avec du ciment et maintenant encore ils ne font que demander comme des pédants : Mais pourquoi l’Espagnol parle-t-il si fort ?
Cependant, l’Espagnol ne parle pas fort. Je l’ai déjà dit. Je le répèterai de nouveau: l’Espagnol parle au niveau exact de l’homme et celui qui pense qu’il parle trop fort c’est parce qu’il écoute du fond d’un puits.
La première fois, c’est quand nous avons découvert ce continent et qu’il a fallu que nous criions sans aucune mesure : Terre ! Terre ! Terre ! Il fallait crier ce mot pour qu’il résonne plus que la mer et qu’il arrive aux oreilles des hommes qui étaient restés sur l’autre rive. Nous venions de découvrir un nouveau monde, un monde ayant d’autres dimensions auquel, cinq siècles plus tard, dans le grand naufrage de l’Europe, devait s’accrocher l’espérance de l’homme. Il y avait des motifs pour parler fort ! Il y avait des motifs pour crier !
La deuxième fois c’est quand est arrivé dans le monde, grotesquement vêtu avec une lance brisée et une visière de papier, ce fantôme saugrenu de la Manche, lançant au vent démesurément ce mot de lumière oublié par les hommes : justice ! justice ! justice ! Il y avait aussi des motifs pour crier ! Il y avait aussi des motifs pour parler fort !
L’autre cri est plus récent. Moi, j’ai fait partie du chœur. J’ai encore la voix sombre de l’enrouement.
C’est celui que nous avons crié sur la colline de Madrid, en 1936, pour prévenir le troupeau, pour inciter les bergers à la révolte, pour réveiller le monde : Eh ! Au loup ! Au loup ! Au loup !
Celui qui a dit terre et celui qui a dit justice, c’est le même Espagnol qui criait il y a six mois seulement, de la colline de Madrid, aux pasteurs : Eh ! Au loup !
Personne ne l’a entendu. Les vieux maîtres bergers du monde qui écrivent l’histoire selon leur caprice, ont fermé tous les volets, ils ont fait les sourds, ils se sont bouchés les oreilles avec du ciment et maintenant encore ils ne font que demander comme des pédants : Mais pourquoi l’Espagnol parle-t-il si fort ?
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León Felipe
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Poema en audio: Canción marinera de León Felipe por Nuria Espert
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Poema en audio: Perdón de León Felipe por Augusto Benedico
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Poema en audio: Palomas de León Felipe por Ofelia Guillmain
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Leon Felipe.
Poema en audio: Yo soy el gran blasfemo de León Felipe por León Felipe
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