21 novembre 2010

Quien es Maria Zambrano (1904-1991). Qui est Maria Zambrano (1904-1991)

Quien es Maria Zambrano. Qui est Maria Zambrano




Premio Príncipe de Asturias en 1981
Premio Cervantes en 1988


Una de las filósofas y ensayista más importantes y complejas del pasado siglo XX.
José Ortega y Gasset con un grupo de alumnos. 
María Zambrano es la segúnda a su izquierda.
Finales de los años veinte, Madrid.

Maria Zambrano

“La paz es mucho más que una toma de postura: es una auténtica revolución, un modo de vivir, un modo de habitar el planeta, un modo de ser persona”





Qui est Maria Zambrano
María Zambrano est née le 22 avril 1904 à Velez-Málaga. Sa mère, Araceli Delgado, est institutrice ; son père, Blas José Zambrano, est un penseur et un pédagogue d'(une certaine renommée, proche du mouvement socialiste ouvrier, l'un des fondateurs de l'Université populaire de Ségovie, et ami inséparable d'Antonio Machado. Elle étudia, à l'Universitad Central de Madrid, sous l'influence de José Ortega y Gasset. Elle devint professeur auxiliaire de la chaire de métaphysique, disciple et assistante d'Ortega y Gasset. Elle épousa en septembre 1936 l'historien Alfonso Rodriguez Aldave, dont elle se sépara en 1948. Sa participation dans la Guerre d'Espagne (juillet 1936 - avril 1939) la força à s'exiler pendant le régime de Francisco Franco, et elle passa des périodes à Paris, New York, La Habana, Genève, Rome et au Mexique. Elle vécut en exil 46 ans, de 1939 à 1984. Elle fut professeur de philosophie à l'université San Nicolas de Hidalgo de Morelia, à Michoacán, au Mexique, puis à l'université Rio Pedras au Porto Rico. En 1946, elle s'installa à Paris. Elle retourna à la Havane en 1949. Elle séjourna dix ansà Rome. Elle passa les dernières années d'exil près de Genève, à La Pièce, puis à Ferney-Voltaire. Elle retourna définitivement en Espagne en 1984.
Elle obtient le prix Prince des Asturies en 1981 et le prix Cervantes en 1988. Elle est décédée le 6 février 1991 à Madrid.
Biografía visual


Consulter plus de biographies  
Wikipedia en Fr et en Esp


 La razón poética, de María Zambrano: 

Otra forma de mirar el mundo 

Punto clave de su filosofía

 "la pensée de Zambrano est à la fois métaphysique, psychologique et éthique.... La raison poétique est aurore avant même les formes poétiques de la parole. Tel est l’apport le plus important de cette philosophie poétique de Maria Zambrano."Chantal Maillard,
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María Zambrano 
 Razón, Pasión, Exilio
 Sa pensée allie philosophie et poésie 
Interesantisimo vídeo muy completo acerca de la vida y obra de Maria
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Voz de María Zambrano 
María Zambrano habla sobre el Instituto de Educación Secundaria María Zambrano de Leganés y el Río Manzanares
 Fervente républicaine elle doit quitter l'Espagne voici   ses commentaires lors de son retour  après la mort de Franco pour l'inauguration d'un lycée qui porte son nom


Maria zambrano para niños : 
La musica de la luz




María Zambrano. La música de la luz


ISBN

 978-84-936178-6-8  /  

Ilustradores


Editorial

 Hotel Papel Ediciones, S.L.  /  

Año de publicación

 2010  /  

Lugar de publicación

 Madrid  /  

Idioma

 Español  /  

Número de páginas

 40 páginas / 

Precio

17,94 € 

María Zambrano conoció a Miguel Hernández en Madrid y fueron amigos. Miguel Hernández le dedicó un poema a María Zambrano llamado La morada amarilla. Este libro aunque es una biografía de la pensadora nos da una idea interesante sobre la época en la que ambos vivieron y las inquietudes de este momento histórico. Miguel Hernández conecta con María Zambrano en su idea de la libertad y de la democracia oponiéndose al golpe de estado que se produce en España y que traerá como consecuencia la guerra civil.
Saber mas acerca
z de Maria Zambrano, estudios y articulos
Ensayista.org , muy completo 
 Entrevista con Enrique de Rivas (Mariana Bernárdez correspondencia de María Zambrano con Diego de Mesa y Enrique de Rivas) Muy interesante 
? Hay ciencia en el tiempo de Maria Zambrano? Estudio de Elena Thibaut Tadeo en la revista de Filosofía A parte Rei (mayo 
2006)
 Letras libres: Maria Zambrano por Angelina Nuñiz-Huberman
Maria Zambrano michoacana en Efecto de masa 2008

Algun texto de Maria Zambrano en castellano, en français, en italiano
en Italiano
Tratto da "Chiari del bosco".
Por qué se escribe
de Maria Zambrano 
“Escribir es defender la soledad en que se está; es una acción que sólo brota desde un aislamiento efectivo, pero desde un aislamiento comunicable, en que, precisamente, por la lejanía de toda cosa concreta se hace posible un descubrimiento de relaciones entre ellas.”


“Mas las palabras dicen algo. ¿Qué es lo que quiere decir el escritor y para qué? ¿Para qué y para quién?
Quiere decir el secreto; lo que no puede decirse con la voz por ser demasiado verdad; y las grandes verdades no suelen decirse hablando. La verdad de lo que pasa en el secreto seno del tiempo, en el silencio de las vidas, y que no puede decirse. “Hay cosas que no pueden decirse”, y es cierto. Pero esto que no puede decirse, es lo que se tiene que escribir.
Descubrir el secreto y comunicarlo, son los dos acicates que mueven al escritor.”
“El que escribe, mientras lo hace necesita acallar sus pasiones, y, sobre todo, su vanidad. La vanidad es una hinchazón de algo que no ha logrado ser y se hincha para recubrir su interior vacío."
“Lo que se publica es para que algo, para que alguien, uno o muchos, al saberlo, vivan sabiéndolo, para que vivan de otro modo después de haberlo sabido, para librar a alguien de la cárcel de la mentira, o de las nieblas del tedio, que es la mentira vital.“
MARÍA ZAMBRANO (Del artículo Por qué se escribe, Revista de Occidente, junio de 1934)

    Pourquoi on écrit 
    de Maria Zambrano 
    Ecrire, c’est défendre la solitude dans laquelle on se trouve ; c’est une action qui ne surgit que d’un isolement effectif, mais d’un isolement communicable, dans la mesure où, précisément, à cause de l’éloignement de toutes les choses concrètes le dévoilement de leurs relations est rendu possible. 

    Mais c’est une solitude qui nécessite d’être défendue, ce qui veut dire qu’elle nécessite une justification. L’écrivain défend sa solitude en montrant ce qu’il trouve en elle et uniquement en elle.

    Mais pourquoi écrire si la parole existe ? C’est que l’immédiat, ce qui jaillit de notre spontanéité, fait partie de ces choses dont nous n’assumons pas intégralement la responsabilité parce que cela ne jaillit pas de la totalité de nous-même ; c’est une réaction toujours urgente, pressante. Nous parlons parce que quelque chose nous presse et que la pression vient du dehors, d’un piège où les circonstances prétendent nous pousser ; et la parole nous en libère. Par la parole nous nous rendons libres, libres à l’égard du moment, de la circonstance assiégeante et immédiate. Mais la parole ne nous recueille pas, pas plus qu’elle ne nous crée ; au contraire, un usage excessif de la parole produit toujours une désagrégation ; grâce à la parole nous remportons une victoire sur le moment mais bientôt nous sommes à notre tour vaincus par lui, par la succession de ceux qui vont soutenir notre attaque sans nous laisser la possibilité de répondre. C’est une victoire continuelle qui, à la fin, se transforme pour nous en déroute.

    Et c’est de cette déroute, déroute intime, humaine - non pas d’un homme en particulier mais de l’être humain, que naît l’exigence d’écrire. On écrit pour regagner du terrain sur la déroute continuelle d’avoir longuement parlé.

    La victoire ne peut se  remporter que sur le lieu de la déroute, dans les mots eux-mêmes. Ces mêmes mots auront, dans l’écriture, une fonction différente; ils ne seront pas au service du moment oppresseur ; ils ne serviront pas à nous justifier devant l’attaque du momentané, mais, partant du centre de notre être, en reconnaissance, ils iront nous défendre devant la totalité des instants, devant la totalité des circonstances, devant la vie entière.

    Il y a dans l’écriture le fait de retenir les mots, comme dans la parole il y a celui de les lâcher, de se détacher d’eux, qui peut être le fait de les laisser se détacher de nous. Au moment de l’écriture, les mots sont retenus, appropriés, assujettis au rythme, marqués au sceau de la domination humaine de celui qui ainsi les manie. Et cela, indépendamment du fait que celui qui écrit se préoccupe des mots, qu’il les choisit et les place consciemment dans un ordre rationnel connu. En dehors de ces préoccupations, il suffit d’être celui qui écrit, d’écrire  à cause de cette intime nécessité de se délivrer des mots, de l’emporter totalement sur la déroute subie, pour que cette rétention des mots ait lieu. Cette volonté de rétention se rencontre dès le début, à la racine même de l’acte d’écrire et constamment elle l’accompagne. Les mots alors entrent, précis, dans le processus d’une réconciliation de l’homme qui les lâche en les retenant, de celui qui les prononce avec une générosité pleine de mesure.

    Toute victoire humaine doit être une réconciliation, les retrouvailles d’une amitié perdue, une réaffirmation après un désastre où l’homme a été la victime ; victoire dans laquelle il ne pourrait y avoir humiliation de l’adversaire, parce qu’elle ne serait alors pas une victoire ; c’est-à-dire une manifestation de la gloire pour l’homme.

    Et c’est ainsi que l’écrivain cherche la gloire, la gloire d’une réconciliation avec les mots, anciens tyrans de sa faculté de communiquer.  C’est la victoire d’un pouvoir de communiquer. Parce que l’écrivain exerce non seulement un droit requis par une tenaillante nécessité, mais également un pouvoir, une puissance de communication qui accroît son humanité, qui porte l’humanité de l’homme jusqu’aux frontières récemment découvertes, aux frontières de l’humain, de l’être de l’homme et de l’inhumain - celles où l’écrivain arrive lorsqu’il est victorieux dans sa glorieuse entreprise de réconciliation avec les mots si souvent trompeurs. Sauver les mots de leur vanité, de leur vacuité, en les durcissant, en les forgeant durablement, c’est ce but que poursuit, même sans le savoir, celui qui véritablement écrit.

    Parce qu’il y a une manière d’écrire en parlant - lorsqu’on écrit “ comme si on parlait ” ; on doit se défier de ce “ comme si ” puisque la raison d’être de quelque chose doit être la raison d’être de cette chose et seulement de celle-là. Et faire une chose “ comme si ” elle était une autre lui enlève et lui sape tout son sens, et jette alors l’interdit sur sa nécessité.

    Ecrire ce n’est ni plus ni moins que le contraire de parler ; on parle dans l’urgence d’une nécessité momentanée, et en parlant nous nous constituons prisonniers de ce que nous avons énoncé tandis que dans l’acte d’écrire résident libération et permanence - la libération ne se trouve que lorsque nous arrivons à quelque chose de permanent.

    Sauver les mots de leur instantanéité, de leur être transitoire et les conduire par notre réconciliation vers le perdurable, c’est la tâche de celui qui écrit.

    Mais les mots disent quelque chose. Qu’est ce que l’écrivain désire dire et pourquoi désire-t-il le dire ? Pourquoi et pour qui ?

    Il désire dire le secret ; ce qui ne peut se dire à haute voix à cause de la trop grande charge de vérité qu’il renferme ; les grandes vérités n’ont pas l’habitude de se dire  en parlant. La vérité de ce qui se passe dans le sein secret du temps, c’est le silence des vies, et il ne peut se dire. “ Il y a des choses qui ne peuvent se dire ”, cela est certain. Mais ce qui ne peut se dire, c’est ce  qu’il faut écrire.

    Découvrir le secret et le communiquer, ce sont les deux stimulants qui meuvent l’écrivain.

    Le secret se révèle à l’écrivain pendant qu’il l’écrit et non pas s’il le dit. La parole ne profère de secrets que dans l’extase, en dehors du temps, dans la poésie. La poésie est le secret parlé, qui exige d’être écrit pour se fixer mais non pas pour se produire. C’est avec sa voix que le poète dit le poème, le poète a toujours une voix, il chante ou il pleure son secret. Le poète parle, retient dans le dire, mesurant et créant dans le dire avec sa voix les mots. Il se délivre d’eux sans les faire taire, sans les réduire au seul monde visible, sans les effacer du son. Mais l’écrivain les grave, les fixe sans voix désormais. Et c’est parce que sa solitude est différente de celle du poète. C’est dans sa solitude que le secret se découvre à l’écrivain, non pas tout d’un coup, mais dans un devenir progressif. Il découvre le secret dans les airs et il lui faut fixer ses traits pour achever, enfin, pour embrasser la totalité de sa figure... Et ce, bien qu’il possède un schéma préalable à la réalisation ultime. Le schéma lui-même dit qu’il fallait le fixer dans une figure ; le recueillir trait après trait.

    Désir de dévoiler, désir irrépressible de communiquer le dévoilé ; double “ aiguillon” qui poursuit un homme faisant de lui un écrivain. Qu’est ce que cette double soif ? Quel être incomplet est-il celui qui produit en lui-même cette soif qui ne s’étanche qu’en écrivant ? Seulement en écrivant ? Non ; seulement dans l’acte d’écrire puisque ce que l’écrivain poursuit, est-ce l’écrit ou bien quelque chose qui s’obtient grâce à l’écrit?

    L’écrivain sort de sa solitude en communiquant le secret. Donc ce n’est plus le secret lui-même, connu de lui, qui le comble puisqu’il est nécessaire de le communiquer.. Serait-ce alors cette communication ? Si c’est elle, l’acte d’écrire est seulement un moyen et l’écrit l’instrument que l’on se forge. Mais ce qui caractérise l’instrument, c’est qu’on le forge en vue de quelque chose, et ce quelque chose est ce qui lui confère sa noblesse et sa splendeur. L’épée est noble parce qu’elle a été faite pour le combat et sa noblesse grandit si elle a été forgée avec raffinement sans que cette beauté formelle ne retire rien à sa vocation première : d’avoir été formée pour le combat.

    L’écrit est également un instrument pour cette soif inextinguible de communiquer, de “ publier ” le secret trouvé et ce qu’il a de beauté formelle ne peut lui ôter sa vocation première : produire un effet, faire que quelqu’un apprenne quelque chose.

    Un livre, tant qu’on ne le lit pas, est seulement un être en puissance,  tout autant en puissance qu’une bombe qui n’a pas explosé. Et chaque livre doit avoir quelque chose d’une bombe, d’un événement qui en se produisant menace et met en évidence, bien que ce soit seulement par son tremblement, la fausseté.

    Comme quelqu’un qui lance une bombe, l’écrivain jette hors de soi, de son monde, et, par conséquent, de son atmosphère contrôlable, le secret découvert. Il ne sait pas l’effet qu’il va produire, ce qui va résulter de sa révélation et il ne peut pas non plus le dominer avec sa volonté. Mais c’est un acte de foi, comme le fait de poser une bombe ou de mettre le feu à une ville ;  c’est un acte de foi comme de lancer quelque chose dont la trajectoire n’est pas pour nous maîtrisable.

    Pur acte de foi donc que l’écriture, et même davantage, dans la mesure où le secret révélé ne cesse pas d’être secret pour celui qui le communique en l’écrivant. Le secret se montre à l’écrivain, mais ce n’est pas pour autant qu’il se rend explicable pour lui ; autrement dit, il ne cesse de demeurer un secret pour lui comme pour quiconque, et peut-être pour lui seulement puisque le sort de celui qui se heurte le premier à une vérité est de la trouver pour la montrer aux autres et que ce sont eux, ceux qui forment son public, qui en démêlent le sens.

    Acte de foi, l’écriture, et comme dès qu’il s’agit de foi, de fidélité. L’écriture demande la fidélité plus que toute autre chose. Etre fidèle à ce qui demande à sortir du silence. Une mauvaise transcription, une interférence des passions de l’écrivain détruiront la fidélité due. Et c’est ainsi qu’existe cet écrivain opaque qui interpose ses passions entre la vérité transcrite et ceux à qui il va la communiquer. 

    C’est que l’écrivain n’a pas à se poser lui-même comme sujet bien que ce soit de lui-même qu’il tire ce qu’il écrit. Extraire quelque chose de soi-même est tout le contraire de se poser soi-même comme sujet. Et si le geste d’extraire de soi avec assurance fait naître l’image juste parce qu’elle est transparente à la vérité de l’écrit, poser avec une inconscience vaine ses propres passions devant la vérité, la ternit et l’obscurcit.

    Fidélité qui, pour être atteinte, exige une totale purification des passions qui doivent être réduites au silence afin de faire place à la vérité. La vérité nécessite un grand vide, un grand silence où elle puisse se loger, sans qu’aucune autre présence ne se mêle à la sienne, qui la défigurerait. Celui qui écrit, pendant qu’il le fait, doit faire taire ses passions et surtout sa vanité. La vanité est un gonflement de quelque chose qui n’est pas parvenu à être et se gonfle pour recouvrir son intériorité vide. L’écrivain vaniteux dira tout ce qu’il doit taire à cause de son défaut d’envergure, tout ce qui, faute d’exister vraiment, ne doit pas être manifeste et, pour le dire, il fera taire ce qui doit être manifesté, le fera taire ou le défigurera par son entremise vaniteuse.

    La fidélité crée en celui qui la garde, la solidité, l’intégrité de son être même. La fidélité exclut la vanité qui consiste à s’appuyer sur ce qui n’est pas, en ce qu’elle est elle-même le vrai. Et la vérité est ce qui ordonne les passions, sans leur arracher leurs racines, les fait servir, les met à leur place, la seule où elles peuvent soutenir l’édifice de la personne morale qui se forme avec elles, par l’œuvre de la fidélité à l’égard de ce qui est véritable.

    Ainsi l’être de l’homme qui écrit se forme dans cette fidélité avec laquelle il transcrit le secret qu’il publie, étant le fidèle miroir de sa figure, sans permettre à la vanité de projeter son ombre, qui la défigure.

    Parce que si l’écrivain révèle le secret, ce n’est pas par l’œuvre de sa volonté, ni par son désir d’apparaître lui, tel qu’il est (c’est-à-dire qu’il n’arrive pas à être) devant le public. C’est  qu’il existe des secrets qui exigent par eux-mêmes d’être révélés, publiés.

    Ce qui se publie l’est pour quelque chose, pour que quelqu’un d’unique ou au contraire un nombre élevé de personnes, parce qu’ils l’ont su, vivent en le connaissant, pour qu’ils vivent d’une autre façon après l’avoir appris ; pour libérer quelqu’un de la prison du mensonge ou du brouillard de l’ennui qui est un mensonge vital. Mais on ne peut peut-être pas parvenir à ce résultat s’il est désiré pour lui-même, par philanthropie. Seul libère celui qui, indépendamment du fait qu’il le prétende ou non, a le pouvoir de le faire, mais en revanche si l’on n’a pas ce pouvoir, il ne sert à rien de le prétendre. Il y a un amour impuissant qui s’appelle philanthropie. “ Sans la charité, la foi qui transporte les montagnes ne sert à rien ” disait St Paul ; mais aussi : “ La charité est l’amour de Dieu ”.

    Sans la foi, la charité se réduit à un impuissant désir de libérer nos semblables d’une prison dont nous ne pressentons même pas la sortie, à l’issue de laquelle nous ne croyons même pas.

    Seul donne la liberté celui qui est libre. “ La vérité vous rendra libres ” . La vérité, obtenue par le biais de la fidélité purificatrice de l’homme qui écrit.

    Il est des secrets qui demandent à être publiés et ce sont eux qui visitent l’écrivain, profitant de sa solitude, de son isolement effectif qui lui fait éprouver la soif. Un être assoiffé et solitaire, c’est ce dont a besoin le secret pour se poser sur lui, lui demandant, puisqu’il lui donne progressivement sa présence, qu’il le fixe par la parole en traits permanents.

    Solitaire à l’égard de lui-même et des hommes mais aussi des choses puisque ce n’est que dans la solitude que s’éprouve la soif de vérité que comble la vie humaine. Soif également de rachat par une victoire sur les mots qui nous ont échappé en nous trahissant. Soif de vaincre par la parole les instants vides qui ont fui, cet échec incessant de nous laisser aller selon le temps.

    Dans cette solitude assoiffée, la vérité - même occultée - apparaît, et c’est elle, elle-même qui demande à être manifestée. Qui l’a vue progressivement apparaître, ne la connaît pas s’il ne l’a pas écrite, et il l’écrit pour que les autres la connaissent. C’est qu’en réalité, si elle se montre à lui, ce n’est pas à lui en tant qu’individu déterminé mais en tant qu’individu du même genre que ceux qui doivent la connaître ; et elle se montre à lui, profitant de sa solitude et de son désir, du silence dans le vacarme de ses passions.  Mais ce n’est pas à lui, à proprement parler, qu’elle se montre puisque si l’écrivain connaît selon qu’il écrit, et qu’il écrit pour communiquer aux autres le secret découvert, ce à quoi elle se montre en vérité c’est à cette communication, cette communauté spirituelle que forment l’écrivain et son public.

     Et cette communication de l’occulte qui se fait à tous grâce à l’écrivain, c’est la gloire, la gloire qui est la manifestation de la vérité cachée jusqu’à présent, qui dilatera les instants en transfigurant les vies. C’est la gloire que l’écrivain espère même s’il ne le dit pas et qu’il atteint lorsque, écoutant plein de foi dans sa solitude assoiffée, il sait transcrire fidèlement le secret dévoilé. Gloire dont il est le sujet récipiendaire après ce martyr actif qui consiste à poursuivre, capturer et retenir les mots pour les ajuster à la vérité. Grâce à cette traque héroïque la gloire rejaillit sur la personne de l’écrivain, elle se reflète sur lui. Mais la gloire est, en réalité, celle de tous ; elle se manifeste dans la communauté spirituelle que forment l’écrivain et son public et elle la traverse.

    La communauté de l’écrivain et de son public, contrairement à ce que de prime abord l’on croit, ne se forme pas après que le public a lu l’œuvre publiée, mais avant, dans l’acte même par lequel l’écrivain écrit son œuvre. C’est alors, en rendant  le secret patent, que se crée cette communauté de l’écrivain et de son public. Le public existe avant que l’œuvre ait été ou non lue, il existe depuis le commencement de l’œuvre, il coexiste avec elle et avec l’écrivain en tant que tel. Et seules parviennent à avoir un public dans la réalité les œuvres qui l’avaient depuis le début. Et ainsi l’écrivain n’a pas à se poser la question de l’existence de ce public puisqu’il existe avec lui dès qu’il commence à écrire.

    Et  cela c’est sa gloire qui toujours arrive en répondant à celui qui ne l’a pas cherchée ni désirée, bien qu’il la propose et l’espère pour transmuer avec elle la multiplicité du temps, consommé, perdu, grâce à un seul instant - unique, compact et éternel.

    Maria ZAMBRANO 
    Hacia un saber sobre el alma © Alianza Editorial 20 (traduction Jean-Marc Sourdillon, revue par Jean-Maurice Teurlay)



    Homenaje musical a la que fué gran filósofa y pensadora malagueña María Zambran
    Centro de Estudios del Exilio en Vélez-málaga



Maria zambrano-25 aniversario-Palacio de Beniel -23 de Abril 2010

Algunos libros de Maria Zambrano
En castellano y en Francés
 Trotta editorial, 
excellente editorial en cuanto a filosofía se refiere, tiene publicados algunos titulos
 
Los intelectuales en la guerra de Espagna y escritos de la guerra civil Maria Zambrano  18 €
Esta edición de Los intelectuales en el drama de España recoge la versión completa del segundo libro de María Zambrano. Al texto principal le acompaña una serie de cartas y artículos escritos durante los años de la guerra civil española, así como dos artículos retrospectivos sobre aquellos años de contienda. 
En el transcurso de estos escritos vemos el paso de una apasionada razón, directamente implicada en los avatares de la guerra civil, a otra razón que, sin renunciar a su lealtad a la República, toma una misericordiosa distancia, desde la que contempla la necesaria reforma vital del entendimiento y las mismas esperanzas que surgen de aquel trágico fracaso español. Es esta mediadora razón la que nos hace vislumbrar la fenomenología de lo que será la máxima originalidad del pensamiento de Zambrano: la Razón poética, cuyas raíces de crítica poética y cultural quedan plasmadas en esta obra. (Sinopsis editorial)
Algunos lugares de la poesia Maria Zambrano  18 €
Antes de su muerte, María Zambrano había planeado reunir en un libro los escritos, publicados e inéditos, en los que trataba de la relación de la poesía con la filosofía, la religión y la historia, y, muy especialmente, los consagrados a los poetas en los que ella veía realizada la síntesis entre pensamiento y poesía, esos «lugares» en que se nos muestra cómo se dan las intuiciones poéticas que hacen filosofía. Desde Cervantes y Juan de la Cruz hasta la generación española del 50 y otros poetas contemporáneos hispanoamericanos, la pensadora se detiene especialmente en algunos integrantes, cercanos a ella, de las generaciones del 98 y del 27, como fueron Antonio Machado, García Lorca o Emilio Prados.(Sinopsis editorial)
La agonia de Europa Maria Zambrano  10 €
Publicada por primera vez en 1945, durante su exilio en Buenos Aires, "La agonía de Europa" se nos ofrece como uno de los mejores exponentes de la filosofía de la crisis de María Zambrano y uno de los más decisivos "claros" en el camino de su pensar. La obra resulta ser la mejor expresión de sus preocupaciones y ocupaciones durante la década de los cuarenta y uno de los escritos en los que la crítica cultural de Occidente aparece como temática central. Sin embargo, es también en esta obra donde podemos observar de una forma muy precisa una de las claves del pensamiento de Zambrano: su singular "saber sobre el alma", renovador de los otros grandes temas zambranianos: el pitagorismo, el platonismo, el gnosticismo y el más radical cristianismo, confrontándose con los severos problemas suscitados por los vitalismos, la fenomenología, el existencialismo y diversas corrientes de la antropología contemporánea.

Editorial Siruela 
otra editorial cuyo fondo me parece muy interesante 
  
Persona y democracia.La historia sacrificial  Maria Zambrano 12,50 €
Lo que las nuevas circunstancias revelan es la renuncia del hombre a ser persona, a vivir humanamente; habita en un eterno presente donde la historia ya no se constituye como proyecto, donde no existe progreso ni democracia, sino el poder absoluto de dioses oscuros ávidos de sacrificios humanos: la democracia y la historia verdaderas –humanas y, por tanto, morales– parecen empresas condenadas a la destrucción. (Sinopsis editorial)
La confesión: genero literario  Maria Zambrano10,90 €
«¿Cómo salvar la distancia, cómo lograr que vida y verdad se entiendan, dejando la vida el espacio para la verdad y entrando la verdad en la misma vida, transformándola hasta donde sea preciso sin humillación? "
A través de autores como Platón, Spinoza, Nietzsche, Kierkegaard, Rousseau, San Agustín o Anacreonte y de textos como el Libro de los muertos, El libro de Job, Crítica de la Razón Práctica o el Segundo Manifiesto del Surrealismo, María Zambrano hace uno de los estudios más importantes sobre la Confesión como género literario en sí mismo y como región límite, invadida e invasora, de los espacios de la Filosofía, la Poesía y la Novela. Esta edición recoge y aporta, por primera vez, las correcciones manuscritas que María Zambrano hizo en el año 1965 a su propio texto, publicado en México en 1943. (Sinopsis editorial)
Los sueños y el tiempo Maria Zambrano  13,50 €  
Los cinco capítulos que componen este libro de María Zambrano (La vida: sueño-vigilia, La atemporalidad, La génesis de los sueños, Sueño y realidad y El absoluto de los sueños) constituyen el resultado final de un vasto proyecto nacido en los años cincuenta y que tras su vuelta del exilio, en 1984, estaba ya perfilado. La investigación sobre los sueños y el tiempo, sobre la posibilidad de lograr la integración del sueño y de la vigilia, fue una de las más ambiciosas y de las más constantes de esta autora, a la vez que también determinó la concepción de sus libros más decisivos. Los sueños y el tiempo desvela conceptos clave de su filosofía, de la misma manera que su voluntad unitaria completa y aclara el sentido de toda su obra.


Y un excellente libro que acaba de salir en Editorial Siruela 
acerca de Maria Zambrano
Clara Janés María Zambrano. Desde la sombra llameante 
(2010) 19,90 €
Comprar Aquí
Clara Janés es ensayista, poeta y traductora. 
En 1997 obtuvo el Premio Nacional de Traducción por el conjunto de su obra.
Clara Janés

Grupo Anaya tiene algunas de sus obras 
Comprar en  Alianza editorial 
Hacia un saber sobre el alma Maria Zambrano (2000)  27,70 €
Un estudio del hombre a través de su pensamiento, "cauce de vida" que sirve para descifrar lo qu ese siente. En Hacia un saber sobre el alma, María Zambrano nos ofrece "la trayectoria, el nacimiento, de la razón poética, llegado a mí casi a ciegas, en la penumbra del ser y del noser, del saber y no sabes". Recoge, en su germinación, las dos formas de razón, la mediadora y la poética, que han guiado su filosofar.


Comprar en Catedra 
Las palabrasz del regreso Maria Zambrano  12 €
La trayectoria filosófica de María Zambrano es una de las más originales y sólidas del pensamiento español. La autora representa, tanto en el marco intelectual europeo como español del siglo XX, una de las reflexiones más radicales sobre el «logos» de la tradición metafísica. El título que encabeza esta recopilación de artículos periodísticos de María Zambrano pretende reflejar el sentido que estos textos tuvieron en el itinerario vital y filosófico de la autora. Estos artículos fueron las palabras del regreso de una exiliada, alejada durante más de cuarenta y cinco años de su país. Constituyen un valioso testimonio de todo un siglo de historia y de cultura españolas, en los que la autora reflexiona sobre diversos acontecimientos de la República y de la dictadura franquista, trazando una subjetiva, dramática y personal orografía de la España del siglo XX.
Mas libros de Maria Zambrano 
AQUÍ 


Cabe destacar también 
Jesús Moreno El logos oscuro Ed .Verbum. Madrid, 2009
4 volúmenes. 96 €
Mas información AQUI 

articulo en el Pais acerca de este libro AQUI


Y en la editorial Galaxia Gutenberg /Circulo de lectores 


Maria Zambrano esencia y hermosura ( 2010) 35 €
Un volumen  en el que se dan cita los textos de Zambrano, sus cartas al pintor Juan Soriano y, de la mano de Ullán en su bellísimo relato prologal, el recuerdo de ciertas vidas que "el destino agrupó en amistad, en un día lejano de apariencias".( leer articulo en El Mundo.es)
Comprar aquí 


Fundación Maria Zambrano/ Editorial Veramar 2007
Maria Zambrano La aventura de ser mujer 15 €
Edición de Juan Fernando Ortega
Malaga, Fundación Maria Zambrano/ Editorial Veramar 2007


En français

Maria Zambrano Plusieurs livres 


 
Maria Zambrano Les rêves et le temps Ed José Corti (2003) 17 € 
Les rêves et le temps, sa dernière œuvre, dévoilent les concepts clés de sa philosophie, de la même manière que sa volonté unitaire complète et éclaire le sens de toute son œuvre.
 Les quatre chapitres qui composent ce livre inédit en français sont comme les îles d’un archipel sous-marin beaucoup plus vaste (La vie : rêve-état de veille, L’a-temporalité, La genèse des rêves, Rêve et réalité).
     Pour autant, ce qui sera le dernier livre de Zambrano a été au fur et à mesure de son avancée comme le plan sous-jacent et silencieux ou le compas invisible qui traçait sa méthode propre dans chacun de ses autres livres.
Maria Zambrano L'homme et le divin Ed. José Corti (2006) 22 €
L’homme et le divin est un livre central dans l’œuvre de María Zambrano.
     Commencé en 1948 et terminé, pour sa première édition, en 1951, le livre se présente comme une suite d’essais articulés autour d’un thème central : celui des rapports de l’homme au sacré et au divin dont la perte progressive, jusqu’à aujourd’hui ne nous a laissé que son absence.
 « C’est que les rapports premiers, originaires, de l’homme et du divin ne sont pas du domaine de la raison mais du délire. Et la raison canalisera le délire en amour » : c’est ainsi que commence la longue relation entre l’homme le divin.
Maria Zambrano Apophtegmes Ed. José Corti (2002) 17 €
Maria Zambrano, chantre de la « raison poétique », n’a pas eu, à proprement parler, le projet d’écrire des aphorismes. Ceux-ci sont choisis par le traducteur dans l’ensemble de son œuvre et montrent de façon fulgurante la rigueur d’une pensée exigeante qui cherche l’harmonie des contraires. Harmonie entre raison et sentiment, idée et croyance, nécessité intérieure et déterminismes externes.
Maria Zambrano Philosophie et poésie Ed. José Corti (2002) 18 €
« (…) Aujourd’hui poésie et pensée nous apparaissent comme deux formes insuffisantes, nous semblent être deux moitiés de l’homme : le philosophe et le poète. L’homme entier n’est pas dans la philosophie ; la totalité de l’humain n’est pas dans la poésie. Dans la poésie nous trouvons directement l’homme concret, individuel. Dans la philosophie l’homme dans son histoire universelle, dans son vouloir être. La poésie est rencontre, don, découverte par la grâce. La philosophie quête, recherche guidée par une méthode.

 
 Aux editions Jérôme Millon
Maria Zambrano La confession, genre littéraire Ed. Jérôme Millon 
(2007) 19 €
Ce livre, rédigé dans l’urgence, est publié en 1943 au Mexique. María Zambrano y a fui l’Espagne franquiste et voit, avec une lucidité pleine d’effroi, l’Europe « entrer en agonie ». Dans une telle situation de crise, le recours à la méthode de la confession lui paraît de nouveau nécessaire. Elle la présente comme une invitation pour chacun à plonger les yeux ouverts au fond de l’échec afin d’y apparaître à découvert. C’est ainsi, dit-elle, en s’exposant, que l’on se donnera, à soi et aux autres, une chance d’amorcer le mouvement d’une renaissance authentique.

Maria Zambrano  L'inspiration continue  Ed. Jérôme Millon 
( 2006) 20 €
Le volume présenté, précieuse introduction à toute l’œuvre de l’écrivain, reprend les essais les plus décisifs de l’auteur ; chacun d’eux s’enracine dans les questions les plus difficiles parce qu’elles sont les plus simples : qu’est-ce comprendre, qu’est-ce que le sentiment de l’exil, qu’est-ce que l’espérance, qu’est-ce que vivre en étant mû par ces mouvements profonds ? Avec María Zambrano, nous comprenons que lire, c’est nous engager dans le déchiffrement de notre propre histoire, sans rien oublier de ses tâtonnements et de ses moments de lumière.

Aux editions des femmes
Maria Zambrano aux editions des femmes (1997) 17,10 €

Et un choix très complet sur 
que je préfère éviter pour donner priorité aux librairies indépendantes, chose que j'espère vous ferez, mais qui dans ce cas, s'avère utile car ils listent certains de ces livres introuvables autrement.




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