Paquita Merchan |
Me dijo Sylvia que nos habías dejado un poema lo pongo aquí para que podamos leerlo una y otra vez
PARA MI PUEBLO
Cantera inagotable,
el dolor de mi pueblo
cantado,
Mil y mil veces
por labios extranjeros.
Que no daria yo,
porque esa piedra
de miseria arrastrada
por cinco continentes
pudiera ser un rayito de sol,
en la noche de los que luchan
por abrazarte !LIBERTAD!
Paquita MERCHAN
(Madrid 1920-Bobigny 2010)
Paquita, toute ta vie, tu as donné sans compter:
Dès ton enfance à Madrid, fille aînée d'une famille nombreuse, tu as été une deuxième maman et tu t'es occupée de tes frères et sœurs sans compter.
A l'âge de 11 ans, tu as dû te mettre à travailler,
A l'âge de 16 ans, en 1936, lors du putsch militaire de Franco, alors que la jeunesse était très politisée, tu es partie de chez toi, pour aller trouver des fusils avec tes camarades des jeunesses libertaires et défendre la république avec courage.
A l'âge de 19 ans, tu avais déjà vécu 3 ans de guerre, qui s'est terminée de manière tragique, tu t'es trouvée sur la route, comme beaucoup d'hommes, de femmes, d'enfants, de charrettes, d'animaux, dans le chaos et tu as cherché à quitter l'Espagne par bateau depuis Valencia ; arrivée dans cette ville, il n'y avait pas de bateau et on vous a dit d'aller à Alicante, cité dans laquelle, avec beaucoup d'autres, tu es restée 3 jours et 3 nuits, mais le dernier bateau était déjà parti ; les franquistes t'ont enfermée avec des femmes et des enfants, dans un lieu sans lit, sans couvertures et avec pour toute nourriture une boite de lentilles pour 2 jours. Les enfants mourraient de dysenterie, certaines personnes se suicidaient. Lors d'un transfert à Madrid en train, dans des conditions horribles, (des enfants étaient morts dans le train), tu t'échappes.
Avec des faux papiers, tu fais sortir des personnes de prison mais en mai 1940, tu te fais arrêter et tu es déférée à la prison de Ventas avec des femmes politisées et d'autres femmes qui ne l’étaient pas.
A l'âge de 28 ans, tu rejoins San Sebastian et tu quittes l'Espagne dans une petite barque avec ton fils âgé de 2 ans et demi. Tu arrives à Paris, dans le 19ème, tu adores cette ville, mais tu trouves l'accueil difficile. En revanche, la solidarité entre les exilés est réconfortante.
Tu élèves ton fils Juan, à qui tu fais prendre des cours de guitare.
A la Samaritaine , tu es couturière et tu t'impliques dans la CGT avec une énergie hors du commun.
A la fête de l'Huma, le 1er mai et dans d'autres occasions, tu fais des paëllas géantes pour récolter de l'argent pour le Parti Communiste Espagnol. Tu es infatigable.
Il faut de l'énergie, il faut aider les prisonniers et leurs familles, mener campagne afin d’obtenir l'amnistie pour les prisonniers politiques d’Espagne, ceux de la prison de Ventas, de Burgos et d’ailleurs.
Et il y a également les luttes propres à la France : conseiller les concierges et les employées de maison espagnoles qui avaient des problèmes avec leurs employeurs, cela aussi est une implication de chaque jour.
Et puis, il y a ce moment tragique pour une mère, la perte de son fils à l’âge de 42 ans. Mais tu ne te laisses pas abattre.
Au sein de la FACEEF , tu t'investis dans la défense de la culture et de l’histoire de l’Espagne, avec l'association Iberia Cultura,
Au sein de la FACEEF , tu milites pour la vérité historique, pour que des témoignages sur les camps de concentration en France soient connus, pour que la contribution des républicains espagnols dans la résistance, et plus particulièrement des femmes, soit également connue, pour que la déportation des républicains espagnols dans les camps nazis, principalement Mauthausen et Ravensbrück figurent dans les livres d’histoire, pour que la participation des espagnols à la libération de Paris dans la 2ème DB du général Leclerc soit connue. Pour cela tu t'es investie sans compter. Echanges avec les historiens, organisation de colloques, témoignages sur France Culture, publication de livres et de supports audio visuels.
Comment trouves-tu dans tout cela le temps d'écrire des poèmes, c'est un mystère.
A chaque passage de ta vie, il faudrait un livre pour tout raconter.
Au sein de notre famille, tu es complètement présente, tu donnes sans compter ton amour, tu gâtes les grands, et surtout les petits, qui sont submergés de cadeaux et de confiseries, surtout celles en forme d'œuf avec un cadeau dedans. Tu nous as fait partager ton humour, ta générosité… A notre tour, nous voulons te dire maintenant, combien tu vas nous manquer. Tu es dans notre cœur.
Paquita, toda tu vida, te has dedicado a los demás sin límites:
A partir de tu infancia en Madrid, hija de una familia numerosa, fuiste una segunda mamá y te encargaste de tus hermanos y hermanas sin límites.
A la edad de 11 años, debiste ponerte a trabajar,
A la edad de 16 años, en 1936, cuando el golpe militar de Franco, entonces que la juventud estaba muy politizada, te fuiste de casa, para ir a encontrar fusiles con tus camaradas de las juventudes libertarias y defender la República con valor.
A la edad de 19 años, ya habías vivido 3 años de guerra, que se terminó de manera trágica, te encontraste por las carreteras, como muchos hombres, mujeres, niños, carros, animales, en el caos y intentaste huir España por barco desde Valencia; Al llegar en esta ciudad, no había barco y os dijeron de ir en Alicante, ciudad en la cual, con mucho otros, permaneciste 3 días y 3 noches, pero el último barco ya se había ido; los franquistas te encerraron con mujeres y niños, en un lugar sin cama, sin mantas y con para toda la comida una lata de lentejas para 2 días. Los niños se morían de disentería, algunas personas se suicidaban. En una transferencia en Madrid en tren, en condiciones horribles, (niños se habían muerto en el tren), te escapaste.
Con papeles falsos, hiciste salir personas de la cárcel pero en mayo de 1940, estas detenida y te someten en la cárcel de Ventas con mujeres politizadas y otras mujeres que no lo eran.
A la edad de 28 años, justas San Sebastian y huyes de España en una pequeña barca con tu hijo de 2 años y medio. Llegas en París, en del distrito 19, te encanta esta ciudad, pero encuentras la recepción difícil. En cambio, la solidaridad entre los exiliados es reconfortante.
Crías tu hijo Juan, a quien haces dar cursos de guitarra.
En la Samaritaine, eres costurera y te implicas en la CGT con una energía fuera del común.
A la fiesta de la Huma, el 1 de mayo y en otras ocasiones, haces paellas gigantes para recoger dinero para el Partido Comunista Español. Eres infatigable.
Hace falta energía, es necesario ayudar a los presos y sus familias, hacer campaña para obtener la amnistía para los presos políticos de España, los de la cárcel de Ventas, de Burgos y otras.
Y hay también las luchas especificas a Francia: aconsejar las porteras y a las empleadas de casa españolas que tenían problemas con sus patronos, eso también es una implicación de cada día.
Y luego, hay ese momento trágico para una madre, la pérdida de sus hijos a la edad de 42 años. Pero no te dejas abatir.
En la FACEEF, te implicas en la defensa de la cultura y la historia de España, con la asociación Iberia Cultura,
En la FACEEF, militas para la verdad histórica, para que testimonios sobre los campos de concentración en Francia sean conocidos, para que la contribución de los republicanos españoles en la resistencia, y más concretamente mujeres, sea conocida también, para que la deportación de los republicanos españoles en los campos nazis, principalmente Mauthausen y Ravensbrück figuren en los libros de historia, para que la participación de los españoles en la liberación de París en la 2a DB del general Leclerc esté conocida. Para eso te implicas sin límites. Intercambios con los historiadores, organización de coloquios, testimonios en France Culture, publicación de libros y materiales audiovisuales.
Cómo encontrabas-tu entre todo esto el tiempo de escribir poemas, es un misterio.
A cada paso de tu vida, sería necesario un libro para contarlo todo.
En nuestra familia, estás completamente presente, das sin limites tu amor, mimas a los mayores, y sobre todo los pequeños, que están sumergidos de regalos y golosinas, sobre todo las con forma de huevo con un regalo dentro. Nos hiciste compartir tu humor, tu generosidad… A nuestro turno, queremos decirte ahora, cuánto te vamos a echar en falta. Estás en nuestro corazón.
Fleurs déposées au Monument aux Républicains Espagnols Paris 8 février 2010 au cimetière du Père Lachaise en homage à Paquita Merchan |
Ici je laisse aussi la letrre que j'ai reçu m'annonçant ton décès
Bonjour Sonia,
Je suis Sylvia la belle-fille de Paquita Merchan.
Ma soeur Elsa vient de me transmettre votre message du mois de décembre dans lequel vous demandiez des nouvelles de Paquita.
Donc, avec du retard, je vous annonce avec tristesse qu'elle est décédée à l'hôpital le 28 janvier.
Son état s'était beaucoup dégradé , elle avait beaucoup de mal à respirer et les derniers jours, elle était très faible. Malgré cela elle est toujours restée consciente.
Ses obsèques ont eu lieu au crématorium du Père Lachaise le samedi 6 février. Nous avons déposé ensuite les fleurs au monument des républicains espagnols.
Je vous envoie en pièce jointe le texte que ma soeur Elsa écrit et lu à cette occasion, ainsi qu'un poème que Paquita avait écrit"Para mi pueblo" . J'envoie également une photo des fleurs devant le monument aux républicains espagnols.
C'est une histoire qui s'achève, mais il nous reste plein de souvenirs.
Bien cordialement
Sylvia
Et aussi quelques articles parus dans la presse,
Et tes amis de la Faceef
Paquita Merchán Tejero n’est plus avec nous. Elle est décédée jeudi 28 janvier, dans l’après-midi.
La disparition de notre présidente d’honneur, de cette grande femme, fait de tous ceux qui l’ont connue des orphelins.
Avec cette disparition, nous perdons non seulement une amie très chère, mais aussi une grande militante très engagée dans la lutte contre toutes les injustices sociales, pour l’égalité entre les femmes et les hommes et pour la sauvegarde de la mémoire historique des Espagnols en France.
Paquita Merchán a été pendant de longues années, une des figures de proue de l’engagement associatif. Elle a été de toutes les luttes, et à l’origine de bien des combats qui nous ont mené à la conquête de droits aujourd’hui acquis.
Paquita fera partie à jamais de notre patrimoine collectif. Nous ne l’oublierons jamais.
Paquita Merchán nos ha dejado en la tarde del jueves 28 de enero.
La muerte de nuestra Presidenta de Honor, esta gran mujer, nos deja huérfanos a todos los que hemos tenido la suerte de conocerla. Con su desaparición, perdemos, no sólo una amiga muy querida, sino también una militante comprometida en cuerpo y alma en la lucha contra las injusticias sociales, la igualdad entre hombres y mujeres y la recuperación de la memoria histórica.
Nuestro más sincero pésame para su familia y para todas sus amigas y amigos, que la mantedremos para siempre en nuestra memoria.
La muerte de nuestra Presidenta de Honor, esta gran mujer, nos deja huérfanos a todos los que hemos tenido la suerte de conocerla. Con su desaparición, perdemos, no sólo una amiga muy querida, sino también una militante comprometida en cuerpo y alma en la lucha contra las injusticias sociales, la igualdad entre hombres y mujeres y la recuperación de la memoria histórica.
Nuestro más sincero pésame para su familia y para todas sus amigas y amigos, que la mantedremos para siempre en nuestra memoria.
“Esta gran mujer, nos deja huérfanos a todos los que hemos tenido la suerte de conocerla. Con su desaparición, perdemos, no solo una amiga muy querida, sino también una militante comprometida en cuerpo y alma en la lucha contra las injusticias sociales, la igualdad entre hombres y mujeres y la recuperación de la memoria histórica”. Antonio Aliaga, Presidente de la Faceef,
Videos de una entrevista a Paquita en la videoteca del Cervantes virtual
Os dejo aqui el enlace por si no funcionara desde aqui
Autor/a:
Merchán, Francisca
Título:
Entrevista a Francisca Merchán [Vídeo]
Nota:
"Francisca Merchán dejó España en 1948 tras pasar por varias cárceles franquistas. En París ha trabajado intensamente por la recuperación de la memoria histórica y por mejorar las condiciones de los exiliados."
"Francisca Merchán dejó España en 1948 tras pasar por varias cárceles franquistas. En París ha trabajado intensamente por la recuperación de la memoria histórica y por mejorar las condiciones de los exiliados."
Ficheros de vídeo disponibles:
- 1. Tenía 16 años.
- 2. La huída
- 3. En el puerto de Alicante
- 4. La 'Casa de ejercicios espirituales'
- 5. La 'Casa de ejercicios espirituales'(2)
- 6. Se han cerrado las puertas a la memoria
- 7. Liberaciones con papeles falsos
- 8. Torturas en Fomento
- 9. Presas en la cárcel de Ventas
- 10. Tiros de gracia para 3 hermanos
- 11. A misa a la fuerza
- 12. Sobre el exilio
- 13. La maleta preparada
- 14. A Francia en barca
- 15. El recibimiento
- 16. Solidaridad entre exiliados
- 17. París
- 18. A España en los 60
El jueves 28 de enero falleció la presidenta de honor de la Federación de Asociaciones y Centros de Españoles Emigrantes en Francia (Faceef), Paquita Merchán.
Adios Paquita
Juste par hasard je suis tombée sur votre magnifique blog qui enrichit les liens entre l´Espagne et la France, son Histoire, sa culture, son passé! Merçi, c´est vraiment extraordianire! muchas gracias a todos los españoles y españolas que dejaron su huella y viceversa entre el Norte y el Sur! Venid también por mi blog, gracias!
RépondreSupprimerHola Sonia, visitando tu magnífico blog encuentro este apartado que le has dedicado a Paquita. Y claro está se me saltan las lágrimas al leerlo. Paquita para mi fue una abuela, una amiga y una camarada. Recuerdo con cariño como alguna tarde que otra venía a la Fede (FAEEF y después FACEEF, de la que yo era permanente) para trabajar en la defensa de los emigrantes. Allí me contaba sus andanzas históricas y las de un pueblo en lucha por la libertad, España. Allí me daba a leer sus poemas que yo le pasaba a máquina y al ordenador y de los que conservo un recuerdo inolvidable y el primer ejemplar que nunca llegó a ser publicado oficialmente, pero que para mi es un premio nobel de la poesía. Cuando me marche a vivir a España, nos llamabámos regularmente para ver como nos iba y de repente nada.
RépondreSupprimerAy mi Paca, como yo la llamaba, que triste ha sido saber que te has ido, pero que alegría es leerte y ver que tu huella quedará escrita para siempre en la memoria de todos los que te conocimos, apreciamos y amamos.
Luisa
Je regrette de ne savoir qu'aujourdh'hui le décès de Paquita Merchán, camarade appréciée de mon père Daniel, et je souhaite transmettre à ses petits-enfants, parents et amis nos sincères condoléances. J'ai appelé chez elle en vain, à Bobigny, depuis quelques mois et il y a quelques jours, et sa voisine, en vain, j'apprends ici la triste nouvelle, les Espagnols, dont ceux réfugiés et ceux émigrés et restés en France, nous avons perdu une grande et généreuse amie, une antifranquiste invétérée, consciente juqu'au bout de la nécessité de ne pas oublier, (il y a quelques mois elle avait signé notre pétition pour les républicains espagnols de La Torre, avec une amie).
RépondreSupprimerMardi 10 août nous déposerons des fleurs aussi pour elle au monument du Père Lachaise. Si Sonia nous donne son poème, nous le lirons en hommage de deux amis, qui ne l'oublierons pas.
Daniel Serrano Recio
Rose-Marie Serrano (http://victimasfascismolatorreestebanhambran.blogspot.com/)
Soy el hijo de Mercedes Núñez, compañera de cautiverio de Paquita en la cárcel de Ventas. Quiero sumarme al homenaje a una persona que ha dado su vida a la lucha y el combate por unos ideales de justicia y libertad.Paquita fue mi segunda madre cuando la mía pasaba por momentos difíciles de salud. Siempre tuvo para mí unas palabras de aliento y nunca de venganza.
RépondreSupprimerMe vienen a la mente unas frases que pronuncó el poeta y militante comunista Marcos Ana, que pasó 23 años de su vida en las cárceles franquistas. Dijo estas palabras que suscribiría Paquita sin lugar a duda:
"La venganza no es un ideal político ni un fin revolucionario. Yo quiero el triunfo de la democracia para acabar con el odio y el fratricidio, para que todos los españoles podamos vivir pacificamente, coincidir o discrepar en la defensa de nuestras ideas sin tener que degollarnos los unos a los otros... La única venganza a la que yo aspiro es a ver triunfantes un día los nobles ideales por los que he luchado y por los que miles de demócratas y antifranquistas perdieron su vida o su libertad".
La memoria de los nuestros,los republicanos españoles perdura gracias a personas comprometidas y generosas como Paquita Merchán.
Pablo Iglesias