5 septembre 2013

Le Trésor de la guerre d’Espagne de Serge Pey - Editions Zulma

Serge Pey

Le Trésor de la guerre d’Espagne


Récits d’enfance et de guerre
Héritier de la liberté et du combat de ses pères, tous républicains et résistants, Serge Pey nous offre avec ce Trésor de la guerre d’Espagne un fabuleux kaléidoscope d’histoires vraies. Son écriture porte en elle cette force des grands écrivains telluriques comme Giono ou Faulkner, et parvient à nous rendre présente, comme intimement vécue, l’aventure de ces enfants pris dans la tourmente des guerres et des répressions. Partout on chasse, on traque et on tue l’enfant des révoltes, le fils des opprimés, qui doit pour survivre trouver les ruses de l’animal.
Il y a un tel bonheur de conter chez Pey qu’on ne peut s’empêcher de se délecter de chacun de ces épisodes tragiques ou pathétiques. Rarement une écriture aura rendu avec une telle intensité la mémoire à la vie.


Le Trésor de la guerre d’Espagne - Editions Zulma

Coups de cœur des libraires


Librairie Mollat 
« On croyait connaître Serge Pey qu’on avait classé trop tôt parmi les poètes remarquables de notre temps, et si cette affirmation n’est pas à atténuer il faudra désormais le compter parmi les plus beaux conteurs qu’on ait découvert récemment. Quand on songe que ce monsieur enseigne la poésie (cela s’enseignerait donc ?) dans une université toulousaine, on est en droit de considérer que l’étendue de sa gamme impressionne. Avec Le Trésor de la guerre d’Espagne paru aux éditions Zulma, il réussit là où beaucoup échouent : tisser un recueil de nouvelles dont l’unité ne nuit pas à la beauté de chacune. Parler de roman serait néanmoins trompeur ou pour le moins artificiel, même si certains personnages réapparaissent. Non, chaque histoire possède assez de force pour se lire seule, en écho avec celles qui précèdent ou suivront, éclats d’un projet magnifique qui redonne voix à des oubliés de l’Histoire. Le temps n’est pas vraiment dit, pour nous rappeler que sous le drame évoqué se déploie une universalité de la misère des temps difficiles. On reconnaît les années trente et quarante, le combat perdu des républicains et anarchistes espagnols placés en camps de concentration ou poursuivis, leurs enfants héritiers d’une guerre honteuse mais dont le sang contient de cette révolte bafouée. Les personnages sont souvent des perdants qui tiennent leur victoire ailleurs : dans le jeu d’échecs pour Chucho et Floridor qui tiennent en haleine leurs camarades prisonniers par des parties faites à distance qui se prolongeront la liberté revenue par des défis où il faut comprendre que l’important n’est pas de gagner. La nouvelle qui narre cette partie où les pièces sont remplacées par des verres d’alccol est sublime. La victoire peut aussi tenir à une corde où pend un linge qui tient lieu de message, à une barrique transformée en cercueil pour un enfant qui fuit la geôle immonde où on traite les gamins comme des chiens, à une horloge comme celle qu’est devenue la vieille Cega, aveugle dont les déplacements suivent les heures, à un écran de cinéma qu’on est trop pauvre pour voir en face et dont on va apprendre, à l’envers, à lire les sous-titres, à une plage où se retrouvent après des années d’attente les chercheurs d’un hypothétique trésor Républicain qui vont jouer ardemment de la pelle. Ces “récits d’enfance et de guerre” éclatent de ce merveilleux qui transmue l’horreur en or et la misère en argent ; ils ont surtout cette langue maîtrisée, sans affectation, une langue précise et déliée qui s’entend et qui charme. C’est peut-être le secret des poètes quand ils racontent des histoires : elles deviennent des chants. »
Librairie de la rue en pente
« Le sujet ne se prête certes pas à la poésie : la guerre d'Espagne. Et pourtant, peut-être parce que l'auteur enseigne la poésie contemporaine à l'Université de Toulouse-Le Mirail, ces 16 histoires sont auréolées, malgré leur dureté, d'une grâce troublante. Que ce soit l'enfant qui, pour échapper à des soldats franquistes, se cache dans le tronc d'un arbre et connaitra un sort inattendu, ou le prisonnier qui s'évade en se dissimulant dans un tonneau contenant un cadavre et que l'on va jeter à la rivière, ces histoires, qui semblent inspirées de faits vrais, sont empreintes d'une dimension bien supérieure à la simple réalité qu'elles décrivent. C'est peut-être ce qu'on appelle la littérature. C'est, en tous cas ce qui fait de ce Trésor de la guerre d'Espagne un livre d'une beauté rare. »
Librairie Le Divan
« Un livre riche, porté par une voix de poète qui raconte l’héritage de la guerre d’Espagne. Magnifique, mémorable, à lire ! » Marion
Librairie Lucioles
« Les récits de ce recueil portent la marque de ces années à polir le langage, il n'y a jamais un mot de trop et la poésie, c'est à dire la capacité à montrer le sublime , affleure à chaque instant. Dans le traité à l'usage des bâtons et des chemins que Pey a publié en 2008 une phrase résume la destination de son travail "la poésie sert à faire avaler la poussière" et c'est bien de cela qu'il s'agit dans Le Trésor de la guerre d'Espagne. Que ce soit la mère que tout le monde croit folle à étendre son linge par tous les temps sans rime ni raison, le vieil oncle qui baptise au couteau tous les arbres de son verger du nom de résistants tombés sous les balles ou encore l'instituteur du village qui du fond de sa prison continue de jouer aux échecs avec les moyens du bord, ces destins tragiques ont la beauté des geste inutiles et porteurs d'espérance . Toutes ces histoires et d'autres encore auraient pu tomber dans l'oubli. Ce sont des histoires de fous, de gens qui se moquent des règles et qui résistent, non pas par idéologie, mais pour continuer à vivre comme ils l'entendent, il y a celle bouleversante qui ouvre le recueil et qui donne le ton, un homme est debout au milieu de sa cour et rien, ni les menaces ni les balles ne le feront changer de place. Ce n'est pas un héros, pas un révolutionnaire, juste un paysan, mais il a le courage d'un chêne et sait, au contraire de l'arbre, que lorsque la hache se lèvera, s'en sera fini de lui. » Michel Edo
Librairie Cadet
« Serge Pey, enfant de républicains espagnols, nous propose un hommage à ses aïeux résistants sous la forme de témoignages d’histoires vécues, pour la plupart, par des enfants pendant la guerre civile. Ce recueil illustre par des scènes atroces car véridiques (tel le petit terrorisé par ses bourreaux qui lui offrent le choix entre son chien et l’un de ses amis), le sort réservé aux enfants des antifranquistes. Toutes ces blessures et traumatismes, ces récits de souffrances, sont transcendés par la poésie de Serge Pey, omniprésente, qui s’exprime à travers les bouches innocentes des enfants et sait exalter les sens. De plus, l’auteur, au long de son œuvre, nous gratifie de jeux littéraires variés et de trouvailles qui sauront redonner le sourire au lecteur, comme le récit fantastique de la partie d’échecs entre deux hommes les yeux bandés, avec pour seul repère le parfum des pièces qui ont été remplacées par des liqueurs. Chaque nouvelle est une situation, métaphore tragique de la guerre et des blessures qu’elle inflige, et une ode à la poésie qui est vie, survie et qui fait office de résilence. « Le trésor de la guerre d’Espagne » est le titre d’une nouvelle atypique de ce recueil où en 1956 deux hommes partent à la recherche d’une partie de l’or de la République qui serait enterré sur une plage de France, plage qu’ils massacreront littéralement malgré eux, comme une revanche des camps dans lesquels étaient parqués les réfugiés… Une lecture difficile certes mais une œuvre importante pour notre mémoire collective qui ne doit jamais oublier ce que fut la période la plus sombre de l’histoire à travers tout le continent. » Cyril Dewavrin
Librairie L'Eternel Retour
« Serge Pey, enfant de républicains espagnols, nous propose un hommage à ses aïeux résistants sous la forme de témoignages d’histoires vécues, pour la plupart, par des enfants pendant la guerre civile. Ce recueil illustre par des scènes atroces car véridiques (tel le petit terrorisé par ses bourreaux qui lui offrent le choix entre son chien et l’un de ses amis), le sort réservé aux enfants des antifranquistes. Toutes ces blessures et traumatismes, ces récits de souffrances, sont transcendés par la poésie de Serge Pey, omniprésente, qui s’exprime à travers les bouches innocentes des enfants et sait exalter les sens. De plus, l’auteur, au long de son œuvre, nous gratifie de jeux littéraires variés et de trouvailles qui sauront redonner le sourire au lecteur, comme le récit fantastique de la partie d’échecs entre deux hommes les yeux bandés, avec pour seul repère le parfum des pièces qui ont été remplacées par des liqueurs. Chaque nouvelle est une situation, métaphore tragique de la guerre et des blessures qu’elle inflige, et une ode à la poésie qui est vie, survie et qui fait office de résilience. Le trésor de la guerre d’Espagne est le titre d’une nouvelle atypique de ce recueil où en 1956 deux hommes partent à la recherche d’une partie de l’or de la République qui serait enterré sur une plage de France, plage qu’ils massacreront littéralement malgré eux, comme une revanche des camps dans lesquels étaient parqués les réfugiés… Une lecture difficile certes mais une œuvre importante pour notre mémoire collective qui ne doit jamais oublier ce que fut la période la plus sombre de l’histoire à travers tout le continent. »
Au temps retrouvé
« Portraits de ces hommes, ces femmes, ces enfants de la guerre d'Espagne, ceux qui ont résisté et aidé les républicains, ceux qui ont survécu en passant les montagnes pour rejoindre la France, ceux qui sont tombés... »


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