Donc hier je suis allée voir les chemins de la mémoire un
documentaire de José Luis Peñafuerte
Versión en castellano al final de la reseña francesa
Recherche d'identité dans une fosse
Nous étions nombreux, très nombreux, à tel point que ceux
qui n’avaient pas réservé leur place ne purent rentrer, aussi il est prévu de
faire une autre séance au Cervantès de Paris la semaine prochaine.
Beaucoup de réfugiés espagnols, fils et petit-fils et
d’anti-franquistes, ou tout simplement anti horreurs, des embrassades, des
retrouvailles, des : ah mais tu es là aussi ! et muak, muak … Plus d’une centaine de personnes donc. L’accueil
des responsables du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris fut chaleureux et convivial, l’intervention
du directeur de l’institut Cervantès de Paris émouvante et spontanée. José
Maria Riba, le grand artisan, avec toute son équipe, de nos festivals « Différent 3 », ému de
voir tant de monde et de voir ainsi ses efforts récompensées, et enfin Jose Luis Peñafuerte , calme et presque timide, qui nous demanda, entre autres,
d’évaluer son travail. Tous surent nous faire sentir combien la réussite de
cette synergie d’efforts leur tenait à cœur et que d’une certaine manière nous
en faisions partie nous aussi.
Centre Wallonie-Bruxelles hier à Paris
Puis le film commença….. et je ne vais pas vous le raconter
il vous faudra aller le voir, c’est incontournable !!!
Mais voici mes impressions
« Les chemins de
la mémoire » c’est comment, toute mémoire
occultée et mensongère affecte le jugement des jeunes générations et compromet leur
libre-arbitre dans le choix de nos démocraties et dans les choix de leurs
orientations. Un maillon entre passé et futur. Une défense des enseignements de
l’Histoire dans nos écoles comme garant de démocratie à travers l’exemple le
plus proche de nous : l’Espagne franquiste.
« Les chemins de la mémoire » c’est aussi cette
douleur humaine qui envahi chacun de nous devant une mort sans corps, une
disparition sans cause définie, une absence matérielle de la mort d’un être
cher qui empêche le deuil et l’apaisement de la souffrance par l’angoisse de
l’interrogation.
Un film tout en douceur qui par petites touches nous mène à
sentir, afin de mieux comprendre.
Pour exemple, une toute petite scène mais qui m’a émue aux
larmes. Lorsque la caméra balaye les ossements de la fosse, on y voit des
squelettes mais surtout leurs effets personnels, des cahiers, une cuillère, des
peignes… le tout épars contre les corps. La présence de ce vivant dans la mort témoigne
et de la brutalité de l’acte et du désarroi de l’homme, car lorsque l’on sait
qu’on va mourir on dit au revoir et on laisse tous ses effets personnels à ses
proches…
Les chemins de la mémoire c’est ce besoin « d’en
parler » si longtemps réprimé qui déborde, qui déferle sur nous avec des témoignages
poignants, désarmants de simplicité, ici pas de harangue politique, pas de
parti, pris simplement un immense chagrin.
Des fosses et des ossements retrouvés qui comme le dit très
bien le médecin légiste du film auraient pu être soit nous, soit un de nos
parents. Un être cher que parfois vous saviez là mais que vous ne pouviez même
pas sauver et réhabiliter dans sa mort et dont vous connaissiez l’assassin. Et
ce, pendant 40 ans… Des adultes qui pleurent comme des enfants leurs parents
volés, assassinés et à qui l’on a fait croire à leur abandon…
Là, point de discours explicatif seule l’image vous percute.
Les images sont belles, intimistes, simples, comme ces gens, elles se glissent
dans votre cœur, dans vos pensées, elles évoquent.
Un film très bien pensé, structuré, mesuré, un cœur à cœur réalisateur-spectateur.
De cette Guerre
civile et du génocide qui s’ensuivit, le souvenir terrifiant rend muets bon
nombre de citoyens encore aujourd’hui, lorsque l’on voit dans ce film les gens
de Christo Rey aduler la fille de Franco (qui tout sourire, se laisse faire).
José Luis Peñafuerte, petit-fils de républicain espagnol basque,
a fait un documentaire qui loin de reproduire les topiques sur le sujet cherche
à faire comprendre aux jeunes pourquoi réparation est demandée, pourquoi cela
ne doit plus se reproduire. Et Comme dit Jorge Semprun, qui laisse là de coté
sa langue de bois pour parler vrai, nous découvrons une large panoplie de ce
que la méchanceté humaine peut contenir et au-delà de l’imaginable. Et il a
raison de dire que l’homme contient du bon et du mauvais et que certaines
idéologies poussent l’homme vers le mal absolu et l’encouragent tandis que d’autres
opposent un frein à ces débordements et qu’il faut donc être de ceux-là
pour éviter ce pire.
Et que personne ne vienne nous dire que des horreurs il y en
a eu de part et d’autre !! Très certainement, lorsqu’il y a guerre il y a
mort et destruction. Mais après ? Bien après la guerre ? Cela devient
dès lors de l’extermination systématique : un génocide, un holocauste
dont la particularité est qu’il s’applique non à une ethnie,
mais à la démocratie, à la liberté de pensée.
Le film terminé, un petit débat s’est ouvert que nous avons
continué devant un bon verre de vin et quelques tapas tout en discutant avec
José Luis Peñafuerte. Saviez-vous qu’avant il avait fait un film sur des enfants
espagnols confiés a des familles belges Niños? et un troisième sur un village, Aquaviva
J’attends avec impatience que ce conteur qui écrit si bien
en images nous séduise dans son prochain film.
Deux remarque un peu « non positives », mais si
peu, si peu : l’une c’est que tous ses personnages n’ont qu’une seule
couleur politique, on aurait aimé plus de variété par soucis de justice car une
grande majorité des gens enterrés dans des fosses n’étaient pas tous forcément communistes… et l’autre remarque c’est que je n’ai pas
bien compris à quoi faisait allusion cette allégorie des deux hommes habillés
de noir qui luttent férocement l’un contre l’autre et qui apparaissent en insert-charnière
de temps en temps ; veulent-ils montrer l’affrontement de deux Espagne ?
j’ai oublié de lui demander …
Les chemins de la mémoire de José Luis Peñafuerte
avec la participation de Francisco EtxeberríaJorge Semprun Marcos AnaEmilio Silva
Ce film a été projeté au Festival de Valladolid. Il est en
espagnol sous-titré français.
Etant donné qu’à la fin du film José Maria nous a annoncé qu’il
avait été accepté, (grâce à notre affluence ?) par des distributeurs
français et que la chaine Cinécinéma le réclame.
Sur Paris pas d’autre projection pour l’instant. Il est prévu
néanmoins une projection au Cervantès de Paris la semaine prochaine comme je
vous le disais plus haut.
Ne le ratez pas ! Faites-le connaitre autour de vous. C’est
une contribution au travail de mémoire et de justice que nous nous devons, que
nous leurs devons
Résumé : ne pas rater quand il passera près de chez
vous, ouvrez l’oeil.
Entrevistas con José Luis Peñafuerte
Autres réalisation de José luis Peñafuerte
Otras obras de José luis Peñafuerte
Court
metrages/ Cortos"Silencio" (1995), "Crying" (1996),
"Circus" (1997) y "Maestro" (1998).
Documentaires/ Documentales "Mon quartier va
craquer" (1998), "Guggenheim of Bilbao (2000), "Niños"
(2001), "El abrazo de la tierra, Aguaviva" y treinta episodios de la
serie documental "Exilio español en Bélgica" (2006).
Versión
castellana
Le doy las gracias a Rosa Ramos Frigola* por la traducción de ese texto en castellano
Ayer fui a ver Los caminos de la
memoria un documental de José Luis Peñafuerte
Fuimos
muchos, tan numerosos que los que no tenían plaza reservada no pudieron
entrar, por lo que se ha previsto hacer otro pase en el Cervantes de Paris
la semana próxima.
La
mayoría refugiados españoles, hijos y nietos de los anti-franquistas,
o simplemente “anti-horrores”, abrazos, reencuentros, algunos:
¡Anda tú también estás aquí! Y los besos de rigor muak,
muak … Más de un centenar de personas presentes. La
acogida de los responsables del Centro Wallonie-Bruxelles de
Paris fue cálida y convival, la intervención
del director del Instituto Cervantes de Paris conmovedora y
espontánea. José María Riba, el gran maestro, junto con sus
colaboradores, de nuestro festival « Différent 3 », emocionado con tanta
gente y viendo sus esfuerzos recompensados, y finalmente Jose Luis Peñafuerte, tranquilo y casi
tímido, nos solicitó, entre otras cosas para que
evaluáramos su trabajo. Todos supieron hacernos sentir cuan importante era
para ellos el éxito de esta sinergia de esfuerzos y de cierto modo incluso que
nosotros formábamos parte de ello.
Luego
empezó el film... y no os lo voy a contar, tendréis que ir a verlo.
¡¡¡ Es imprescindible!!!
Pero
aquí vienen mis impresiones
« Los caminos de la memoria » dice como toda memoria ocultada
y mentirosa afecta el juicio de las generaciones más
jóvenes y compromete su libre-albedrío en la elección de
nuestras democracias y en sus propias orientaciones.
Un
eslabón entre el pasado y el futuro.
Una defensa en
pro de la enseñanza de la Historia en nuestras escuelas como
garantía de democracia a través del ejemplo más cercano a
nosotros: La España franquista.
« Los
caminos de la memoria » también es el dolor universal que invade a
cada uno de nosotros ante una muerte sin cuerpo, una desaparición
sin causa justificada, una ausencia material de la
muerte de un ser querido que impide hacer duelo y aliviar el sufrimiento
causado por la angustia y la duda.
Una película que
suavemente y a pinceladas nos lleva a sentir, con el objetivo de por fin
comprender.
Por
ejemplo, una escena breve pero que me emocionó hasta llorar. Cuando una
cámara barre los huesos de una fosa, y se ven los esqueletos pero sobretodo los
efectos personales, las libretas, una cuchara, unos peines… todo ellos
esparcido junto a los cuerpos. La presencia de lo vivo en la
muerte da testimonio de la brutalidad del acto y de la desesperanza del
hombre, ya que cuando uno sabe que va a morir se despide de sus seres
queridos y les deja sus pertenencias personales…
“Los
caminos de la memoria” es esa necesidad « de
hablar » tanto tiempo reprimida que desborda, que fluye sobre
nosotros a través de esos testimonios desgarradores, enternecedores de
tanta simplicidad, aquí no hay sermones políticos, no hay
intereses, más que los de una tristeza inmensa.
Las fosas y los huesos encontrados
que como lo explica perfectamente el médico
forense del film podrían haber sido cualquiera de entre
nosotros, o alguno de nuestros padres. Un ser querido que tal
vez usted sabia que estaba ahí pero no podía salvarlo ni resucitarlo de su
muerte y del cual usted conoce el asesino. Y esto duró 40 años…
Los
adultos que aun lloran como niños a causa de sus padres robados, asesinado a
quienes les hicieron creer que fueron abandonados…
Ahí, las
palabras sobran, solo hay imágenes contundentes. Son bellas, intimistas,
simples, como esas personas, resbalan suavemente hasta nuestro
corazón, nuestros pensamientos, evocan.
Una
película muy bien pensada, estructurada, medida, un “cœur à cœur” del
realizador al espectador.
De esta Guerra civil y del genocidio que
le sucedió, el recuerdo terrible aún hoy en día, vuelve
mudos a un buen número de ciudadanos, en especial cuando vemos en el film
a la gente de Cristo Rey adular a la hija de Franco
(quien con la sonrisa en la boca, se deja querer).
José
Luis Peñafuerte, nieto de un republicano español del país
vasco, a hecho un documental que lejos de reproducir los
tópicos sobre el tema trata de hacer entender a los más jóvenes porque es necesaria
la reparación y por que esto no debe reproducirse nunca más. Y
como
dice Jorge Semprun en la pelicula, dejando quien deja
de lado su lengua de trapo para hablar la verdad, descubrimos una
amplia panoplia de lo que la maldad humana puede contener más
allá de lo imaginable. Tiene razón cuando dice que en el hombre hay bueno
y malo pero que ciertas ideologías empujan al hombre hacia la maldad absoluta,
la animan y la encubren mientras que otras ponen un freno a esas
derivaciones y que para evitar lo peor se ha de
ser claramente de estas últimas.
¡Y que nadie
venga a decirnos que horrores como los que cuentan en esa pelicula han ocurrido
en los dos bandos! Bien se sabe que la guerra conlleva muerte y destrucción.
Nadie lo pone en duda ¿Pero y después? si ocurren mucho después de que la
guerra haya terminado, ¿como se llama? genocidio, holocausto con
la particularidad de que ese no se aplica a una etnia, sino a la democracia y a
la libertad de pensamiento.
En
debate se abrió después de la presentación, acompañado de una buena copa de
vino y algunas tapas conversando con José Luis Peñafuerte. ¿Sabía usted que
antes había hecho una película sobre los hijos de españoles que fueron
encomendados a familias belgas, titulada Niños? y un
tercero sobre un pueblo, Aquaviva
Personalmente
espero con impaciencia que este narrador que escribe tan bien en imagines nos
seduzca en su próxima película.
Haré sin
embargo dos pequeños incisos no demasiado positivos: Primero que todos los
personajes tienen el mismo color político, nos habría agradado ver más variedad
en el tema de la necesidad de justicia, al fin y al cabo una gran parte de
gente enterrada en las fosas no fueron obligatoriamente comunistas y la
segunda es que no entendí a que hacía alusión esa alegoría de dos hombres
vestidos de negro que luchan ferozmente uno contra el otro y aparecen entre dos
aguas de tarde en tarde. ¿Acaso tratan de mostrar la afrenta entre las dos
Españas? Olvidé preguntarle que quiso decir …
Los
caminos de la memoria de José Luis Peñafuerte con la
participación de Francisco Etxeberría, Jorge Semprun, Marcos
Ana, Emilio Silva
Esta
película fue proyectada en el Festival de Valladolid. Se
presentó en español con subtítulos en francés.
Al
final de la proyección José María nos anunció que había sido
aceptada (Gracias a nuestra afluencia, ¿tal vez?) por distribuidores
franceses y que la cadena francesa Cinécinéma lo reclamaba también.
En Paris no
habrá más proyecciones por ahora salvo la prevista en el Cervantes de
Paris la semana que viene como ya les dije anteriormente.
¡No se
pierdan esa película! Y Denla a conocer. Es nuestra contribución al
trabajo de la memoria y de justicia que debemos hacer, y un tributo a los
desaparecidos. Se lo debemos. Resumiendo: ¡vigilen! y no se lo
pierdan cuando se proyecte cerca de donde están ustedes,
*Rosa Ramos Frigola es periodista se pueden leer sus artículos en Espinesyflors
Merci beaucoup, en tant que professeur d'espagnol en France j'ai enseigné cette histoire à des milliers des élèves pendant 18 ans!!!!on veut silencier l'Histoire mais quand les peuples se reveillent rien ne peut changer le processus, c'est pourquoi on fait tout pour ne pas éduque la jeunesse!!! au Chili il arrive la même chose les gens ne savent vraiment plus ce qui s'est passé pendant la Dictature de Pinochet c'est pourquoi moi j'écris et un de mes livres "LES ARRESTATION DE PINOCHET EN ANGLETERRE ET AU CHILI, SELON LA PRESSE " EST UN TEMOIGNAGE RECHERCHE OU JE PARLE DU JUGE GARZON GRACE À QUI PNOCHET FUT ARRETÉ UN16 OCTOBRE 1998.MI NOMBRE SYLVIA FERNANDEZ M ESTE LIBRO SE TROUVE AU CONGRES DU CHILI ET M GARZON L'A REÇU AUSSI.J'IRAI VOIR LE FILM.
RépondreSupprimerCe par message a été posté par Marie De Ridder via facebook c'est avec sa permission que je le reproduis ici. Merci Marie
RépondreSupprimerHola...
Merci de ta contribution et de tes propos très positifs!
Même si officiellement je ne suis chargée que de la distribution benelux, et que donc ce qui se passe à Paris sort de mes attributions, ça me fait plaisir de voir que la communication fonctionne et que c'était plein de monde !
Comme tu l'écris, effectivement le public fait bel et bien partie de cette synergie, et notamment tous les relais qui comme toi diffusent chacun l'info dans leur réseau sur le net ou ailleurs. C'est extrêmement précieux pour que le film existe dans la sphère publique.
Concernant tes réticences par rapport au film, moi non plus je ne suis pas fan des intermèdes de danse car je les trouve un peu artificiels. Malgré tout, je les comprends comme une volonté de donner chair aux corps dont il ne reste que des os ; comme un allégorie d'une lutte fratricide (passée), voire d'un processus psychanalytique (actuel) c'est-à-dire une lutte qui in fine mène à l'apaisement ; enfin, simplement d'un point de vue narratif, comme des respirations qui ponctuent le récit.
Si tu as plus d'infos que nous sur une nouvelle projo à Paris, tiens-moi au courant, merci !
Amitiés
Marie